Les entreprises au coeur de l'ecologie

La famille Preuss, Australiens. Désireux de vivre proche de la nature, ils mettent en place un jardin suivant les principes de la permaculture, vivent "bio" et organisent leur maison pour en réduire l'impact. Nous avons passé une semaine avec eux.

Un semaine dans une famille bio

Annette (33 ans), Martin (40 ans), et leurs filles Kira (3 ans) and Mikaya (1 an) accueillent depuis janvier 2004 des travailleurs volontaires dans leur maison près de Melbourne. Eric et Claire ont passé une semaine en leur compagnie afin de tester ce réseau international de travailleurs et gîtes « verts » et pour mieux comprendre les principes de permaculture qu’Annette et sa famille essaient de mettre en place.

Le WWOOFING, un système fondé sur l’échange

Derrière le mot barbare de « WWOOF » (world wide opportunities on organic farms) se cache un concept simple : en échange du gîte et du couvert, une personne peut travailler de 4 à 6 heures par jour dans une ferme bio.
Toute personne souhaitant travailler en tant que wwoofers souscrit une adhésion auprès de l’organisation nationale de son choix, par exemple WWOOF Australie, et reçoit le catalogue des fermes hôtes. Elle prend alors directement contact avec les fermes/petits propriétaires/jardins qui l’intéressent, par mail ou par téléphone, et ensemble ils se mettent d’accord sur les modalités du séjour (durée, tâches à exécuter – seule interdiction : la manipulation de produits chimiques -, etc.). La règle d’or de ce système est l’ECHANGE. Il est demandé aux hôtes de recevoir les wwoofers comme si c’était des « membres de la famille » et à ces derniers de participer aux tâches et repas quotidiens de la famille.

La plupart des fermes proposées dans le catalogue sont des fermes dont les produits ont reçu le label biologique. Il peut également s’agir de fermes qui suivent les principes de la permaculture ou bien qui sont en train de transformer leurs activités pour un jour obtenir le label bio. Les tâches que les wwoofers doivent effectuer sont variées : réparer des barrières, ramasser des fruits, faire du compost, nourrir des animaux, désherber, etc. Pendant le reste de leur temps libre, les wwoofers en profitent généralement pour visiter la région, souvent aidés par les familles-hôtes qui mettent à leur disposition conseils, cartes et parfois moyen de locomotion.
Le concept du WWOOFING a été mis en place pour la première fois en 1971 au Royaume-Uni. Il a depuis conquis la planète entière (et notamment la France) mais c’est dans les pays anglo-saxons, comme l’Australie, qu’il est le plus pratiqué. Notre passage dans ce pays était pour nous l’occasion rêvée d’essayer ce système ingénieux d’échanges entre personnes intéressées par l’agriculture biologique ou raisonnée.

Nous avons cherché à travailler dans une grande propriété produisant des fruits légumes biologiques afin de connaître les réalités de cette agriculture mais nous n’avons pu trouver à temps une ferme capable de nous accueillir aux dates où nous étions disponibles.
Nous avons donc contacté Annette et Martin dont l’annonce semblait intéressante : « petite propriété près de Melbourne, à quelques mètres d’un parc national,

coeur vert fait du wwoofing

qui essaie de mettre en place un jardin régit par les principes de la permaculture (avec des poules, un chien et de nombreux légumes) peut accueillir jusqu’à deux personnes ». Etant donné que nous venions d’interviewer David Holmgren, l’inventeur de la permaculture, cela nous semblait une bonne idée d’en savoir plus.

Une famille « verte » toujours prête à faire des rencontres internationales

Annette et Martin n’en sont pas à leur première expérience : ils ont déjà reçu une douzaine de wwoofers en 4 ans qui sont restés, en moyenne, une semaine auprès d’eux. Annette est très enthousiaste lorsqu’elle évoque les différentes personnes qu’elle a ainsi rencontrées et nous montre fièrement le carnet où chacun a laissé une petite « trace » de son passage. Une seule fois, Annette et Martin ont été déçus par l’attitude de deux wwoofers et ont dû leur demander de partir. Il s’agissait d’un couple qui cherchait plus un hébergement gratuit plutôt qu’un vrai échange. « Ils travaillaient bien, ce n’est pas ça le problème mais ils ne cherchaient jamais à communiquer avec nous et prenaient leur repas dans leur chambre. A la fin je ne me sentais plus chez moi. Le WWOOFING c’est avant tout un échange ».

Annette (jardinière) et Martin (kinésithérapeute) sont très sensibles aux questions de protection de l’environnement. Annette a ainsi suivi des cours de permaculture et fait pousser des légumes « bio » dans son jardin qu’elle arrose avec de l’eau de pluie. Elle nourrit ses 8 poules avec du compost et utilise les excréments de ses poules comme engrais pour son jardin. Ils ont choisi une maison orientée vers le soleil et installé un réservoir d’eau de pluie et des économiseurs d’eau. Pratiquement tous les achats d’Annette sont organiques (de la sauce tomate au papier toilette) et elle essaie de sortir de « cette société de consommation qu’est l’Australie »

Wwoofing en bref


Métier

Echange de services environnementaux


Spécificité

Toute ferme bio, de la plus petite à la plus grande, peut accueillir des travailleurs volontaires. Cet échange permet de favoriser la culture de produits bio, permet aux voyageurs de découvrir les principes d'une telle culture et ainsi apprendre à le faire par eux-même. C'est aussi un moyen de voyager à moindre frais tout en rencontrer des locaux. Et dans notre cas, de bien travailler notre anglais...


Pourquoi wwoofing est "Coeur Vert" ?.

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Où contacter une ferme de wwoofing?

http://www.wwoofing.org
www.wwoofing.fr

 

Ainsi pour les 3 ans de sa petite fille, elle a demandé à ses amis de ne pas amener des cadeaux à moins qu’ils soient fabriqués par eux-mêmes ou bien de seconde main. Annette (d’origine russe) et Martin (allemand) ont ensemble beaucoup voyagé et c’est pour cela que le wwoofing leur a semblé une solution parfaite à la « surcharge de travail » qu’a apporté la naissance de leurs deux petites filles. Ils peuvent ainsi bénéficier d’une aide ponctuelle tout en rencontrant des jeunes du monde entier qui partagent la même sensibilisation à l’environnement. Cependant, si Annette a toujours été enchantée par chaque expérience, elle remarque que les jeunes qu’elle reçoit ne sont pas aussi intéressés par les questions environnementales qu’elle l’aurait supposé. Annette a donc été ravie de discuter avec nous du projet Cœur Vert, de partager avec nous son expérience en matière de permaculture et de nous présenter ses amis, eux aussi très sensibilisés aux questions environnementales.

Apprendre à cultiver pour soi-même.

Notre séjour a duré une semaine pendant lesquels nous avons construits une barrière pour le jardin, réparé le poulailler, désherbé et planté de nouvelles plantes, nettoyé les gouttières, rehaussé la terrasse avec des écorces, préparé des repas, nettoyé la maison et surveillé les deux adorables petites filles de Martin et Annette. Dans nos heures de temps libres, nous avons parcouru à la nuit tombante le parc national afin de voir des kangourous et des koalas. Nous avons aussi suivi nos hôtes à un marché « alternatif » très connu dans la région proposant légumes bio et autres hamburgers végétariens, ainsi qu’à l’anniversaire d’un de leurs amis. Ce séjour nous a donc permis de voir comment vivait une famille australienne et comment concrètement elle essayait au quotidien d’être « le plus vert possible ». Nous avons appris comment s’occuper d’un poulailler ainsi que d’un jardin. Enfin nous avons énormément fait progresser notre anglais…

En conclusion, le WWOOFING peut être une expérience très enrichissante pour les hôtes comme pour les wwoofers à condition que chacun ait bien précisé au préalable ses attentes. Il y a suffisamment d’offres dans le catalogue et de voyageurs pour que chacun y trouve son compte. Nous conseillons aux wwoofers de bien prendre le temps de détailler les offres afin de bien comprendre ce qui leur sera demandé et de bien se mettre d’accord avec les familles sur les plages horaires consacrées au travail. Annette et Martin recommandent aux personnes désirant accueillir des woofers de bien s’organiser (en faisant par exemple un liste de tâches et de recommandations) et de dire directement et simplement ce qui va ou ne va pas.
Nous avons rencontré des personnes faisant le tour de l’Australie en passant d’une ferme à une autre et leurs connaissances en matière d’agriculture, de civilisation australienne et en langue se sont considérablement enrichies ! Quelle bonne idée de visiter ainsi l’Australie…

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Quelques photos pour illustrer l'article :

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